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 La marelle

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Psyché

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MessageSujet: La marelle   La marelle Icon_minitimeMar 19 Déc - 19:30

Bonjour a tous Smile

Et bien oui, la marelle est un jeu ancestral d'initiation à la connaissance de soi, 
dont sont issus le jeu du labyrinthe, la pétanque et le jeu de l'oie.

La marelle Mb0812b

La plupart des jeux pour enfants et des jeux de société étaient, à l'origine, divinatoires et initiatiques. 
Dans un monde où la raison, la logique et la science exacte font force de loi, 
les principes divinatoires et initiatique des jeux ont été relégués aux oubliettes, 
dans un passé dont nous pensons que l'obscurantisme et les superstitions régnaient 
en maîtres absolus dans les mentalités.
Or, au regard de l'Histoire, c'est un fait que, durant les 10.000 ans qui ont précédé notre époque, 
les peuples du monde connurent, alternativement, des périodes obscures et éclairées.

Durant les périodes éclairées, l'esprit des hommes fut inventif et créatif. 
L'initiation au savoir et aux connaissances acquises prit alors tout son sens. 
Il ne suffisait pas d'apprendre pour savoir, il fallait créer pour connaître. 
Même si cela prête à sourire aujourd'hui, l'homme initié de l'Antiquité était un poète, 
au sens étymologique de ce nom qui vient du grec poiêtês, dérivé de poiein, qui signifie 
«auteur, créateur, artisan, fabricant».
pour nous, le poète n'est plus qu'un frimeur ou prosateur, dont nous considérons comme un doux rêveur, 
vivant loin des réalités matérielles et tangibles de ce monde. 
Mais pour nos ancêtres, c'était un réalisateur, qui ne pouvait l'être que s'il avait été initié au savoir 
et aux connaissances, lesquels, bien sûr, relevaient du pouvoir divin. 
On n'envisageait pas le savoir sans sagesse. 
Or la sagesse avait partie liée avec la divination, qui mettait en relation avec le divin en soi et autour de soi 
et favorisait la compréhension intuitive des germes des évènements, des causes cachées, 
afin de pouvoir exercer son libre arbitre, la force de sa volonté. 
En revanche, durant les périodes obscures de l'histoire de l'humanité, 
ce savoir et ces connaissances furent mal employés par un petit nombre d'êtres malveillants, 
avides, cupides, tyranniques. 
En remontant le cours du temps, on observe que les imposteurs et les usurpateurs n'ont pas manqué.
Hélas, notre époque n'y échappe pas non plus. Parfois, ce sont eux qui détiennent le pouvoir. 
Alors, un voile s'étend au dessus de l'esprit et de la mémoire des hommes, et ceux-ci sont obscurcis.

La marelle Marelle_nature_1

On ne sais pas quelle civilisation fut le berceau de la marelle, car on ne connait pas son origine exacte. 
Toutefois, la structure archétypal, universelle et astrologique, de ce qui n'est plus aujourd'hui que ce jeu d'enfant,
laisse supposé que ce jeu initiatique est né en Mésopotamie. 
Mais il faut savoir que l'on retrouve sa trace en Inde, et que des textes chinois mentionnent 
son existence 2.357 ans avant notre ère. 
Ainsi, à l'instar de la croix ou de la spirale, par exemple, qui sont des symboles universels, 
on retrouve la marelle dans des temps très reculés et dans toutes les civilisations. 
Toutefois, si l'on en croit Platon, elle serait née en Égypte. 
En tous cas, la marelle grecque, que l'on nommait la kubeia, était d'inspiration égyptienne. 
On en a retrouvé de nombreuses figures, en Égypte donc, dont les cases étaient frappées de signes hiéroglyphiques.
Selon les textes égyptiens, la marelle était utilisée par le défunt pour jouer son destin dans le labyrinthe de l'au-delà.

En effet, par bien des aspects, c'est au mythe du labyrinthe que la marelle fait penser. 
Dans ce jeu, comme dans celui du labyrinthe, il s'agit pour le joueur ou l'initié de trouver l'issue 
qui lui symbolise la vie éternelle. 
Le vainqueur du labyrinthe est devenu maître de son destin. 
Il a vaincu la mort. or, pour vaincre le labyrinthe, il ne suffit pas d'en sortir; 
encore faut-il en trouver ou en atteindre le centre. 
Il s'agit d'un jeu métamorphique et donc initiatique, 
en cela qu'il doit aider le joueur à prendre conscience que la délivrance à laquelle il aspire se trouve en lui, 
au centre de son être.
Au centre du labyrinthe se trouve la porte d'une autre vie. 
Tel est le sens de la porte étroite à laquelle il est fait allusion dans l'Évangile selon Matthieu: 
«Étroite est la porte, resserré le chemin qui mène à la vie et il en est peu qui le trouvent». (Matthieu 7,13-14).

Le joueur de marelle se lance dans une quête similaire: 
entamer un parcours semé d'embûches, au cours duquel il pourra atteindre un but suprême, avoir une révélation, 
s'il fait preuve d'habileté, de perspicacité, d'endurance et d'intelligence plus que de force ou de prouesses physiques.

Signalons au passage que la plupart des contes de fées, relégués eux aussi, de nos jours, 
dans l'univers des enfants, procèdent du même principe, mettant en scène le plus souvent un héros ou antihéros, qui, après bien des pièges et des épreuves, parviendra à une espèce de félicité suprême, de bonheur parfait.
Comme nous pouvons le constater, tous les symboles, tous les mythes, 
et tous les supports utilisés pour nous les transmettre, se recoupent, se rejoignent, se confondent, 
ont en commun une même culture et une même vision universelles de la vie, de la nature, de la destinée humaine. C'est tout cela que nous avons perdu et que nous retrouvons quand nous plongeons dans l'univers régénérant des mythes et symboles. 
Ces derniers permettent d'entrer à nouveau en relation avec nous-mêmes. 
En effet, qui peut se vanter de connaître et d'aimer l'autre s'il ne se connaît et s'aime lui-même?
La marelle est un jeu initiatique en cela qu'elle conduit l'homme à progresser, à avancer de case en case, 
jusqu'à ce qu'il ait atteint son but. 
Il n'est pas fait pour demeurer tel qu'il est. Il doit toujours évoluer. 
Tel est son destin. 
En Mésopotamie, en Égypte, en Chine, en Inde, en Grèce, à Rome, puis plus tard, dans toute l'Europe médiévale, c'étaient les adultes qui jouaient à la marelle. 
Ce faisant, ils se rappelaient à eux-même que les hommes ne sont que passants, c'est-à-dire de passage sur cette Terre, qu'ils ont un autre but à atteindre, une autre mission à accomplir, une porte étroite à trouver.

Au Moyen Âge, la marelle ne se jouait plus sur une table. Elle était devenue à peu près similaire à celle à laquelle jouent les petites filles aujourd'hui encore.
Ce jeu tient son nom du palet que l'on lançait sur la figure géométrique dessinée sur le sol, 
qui se nommait merel, marel en ancien français, issu de man, «pierre ou caillou». 
Le joueur s'appelait le méreau. 
Il devait sauter de case en case, à cloche-pied, en poussant un palet censé figuré son âme. 
Il partait de la Terre, pour atteindre le ciel, le Paradis, en prenant garde de ne pas tomber en cours de route dans le puis ou en enfer, ou dans tout autre piège. Mais il ne devait pas se contenter d'avancer à cloche-pied. 
Il fallait aussi qu'il s'astreigne à certaines contorsions et a des jeux de jambes complexes. 
En aucun cas le palet de devait s'arrêter sur une ligne, car de la Terre au Ciel, il n'y a pas de frontières, 
de zones de démarcations, de séparations, de repos.
 En réalisant son parcours, l'homme cultivait son habileté et développait ainsi ses propres qualités. 
N'est-ce pas là le but ultime de toute vie humaine?
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